Scénariser une classe virtuelle efficace au lycée

, par Sophie Boudjenane

Un exemple d’utilisation de la classe virtuelle avec une classe de terminale L/16 élèves/Lycée Louis Bascan de Rambouillet 78.

J’utilise la classe virtuelle pour faire un cours au plus près de ce que je ferais en classe. La séquence que nous travaillons depuis le début du confinement porte sur les Punks. (Notion : idée de progrès/problématique : naissance et déclin du mouvement Punk en Grande-Bretagne, entre progrès et agitation sociale). J’ai cours avec cette classe le mardi et le vendredi, donc le Mardi ils explorent les documents, parfois de manière collaborative et le vendredi, nous nous retrouvons en classe virtuelle.

Exemple, séance 1

  Phase 1 : le travail préparatoire à distance.
La séance 1 était une séance de découverte du mouvement Punk à travers un de leurs groupes de musique emblématiques, les Sex Pistols. L’idée était de leur faire ressentir l’état d’esprit de l’époque, des Punks, du mécontentement social. Le travail à distance préparatoire a été déposé sur mon blog (le blog que j’utilise avec les élèves depuis le début de l’année).
Travail préparatoire à la classe virtuelle (séance 1)

1. Étude de la pochette de disque avec prise de notes pour pouvoir s’exprimer en classe virtuelle.
2. Écoute de la chanson (Je leur ai demandé de relever les mots clés et les émotions qu’ils ressentaient dans un nuage de mots collaboratif mis à distance en 3.)
3. Participation à distance au nuage de mots.

 Phase 2 : la classe virtuelle n°1
• Lors de classe virtuelle, via celle du CNED, ma classe à la maison, je télécharge le Power point que j’ai préparé avec quelques diapositives qui nous serviront de tableau blanc. J’ai écrit quelques phrases de guidage seulement.
• Je place tous les élèves en mode présentateur au fur et à mesure qu’ils se connectent, pour qu’ils aient accès aux outils d’écriture et bien sûr, je vérifie dans les paramètres que je leur ai bien donné accès à tout, utilisation de l’audio, de la vidéo et de l’écriture. Quelques élèves n’ont pas toutes les fonctionnalités sur leur ordinateur donc certains ne pourront pas parler, ils participeront via le chat.
Les webcams des élèves, pour ceux qui en ont, s’affichent au bas de l’écran, qui est rempli par le tableau téléchargé en power point.
• La classe virtuelle est donc un espace de cours de langues à part entière, les échanges se font à l’oral sur les différents points qu’ils ont travaillés. Il s’agit ici d’une séance de Brainstorming. Un des élèves se charge de mettre des explications sur les mots clés ou difficiles dans le chat pour que tout le monde suive, même ceux qui n’ont pas de micro pour intervenir. Tous les élèves sont invités à écrire sur le tableau blanc en face des mots clés que j’ai préparés, au fur et à mesure de ce qui est dit dans les échanges. La séance est donc découpée en plusieurs parties
1. Analyse de l’image en brainstorming avec les notes qu’ils ont préparées.
2. Leur ressenti sur la chanson, auquel certains ajoutent ce qu’ils savent du groupe, du mouvement puis de l’époque de manière à avoir une vision de départ pour notre unité.
Lors de cette première séance, je pensais que je pouvais revenir sur la classe et y retrouver les diapos mais ce n’était pas le cas, j’ai donc fait appel aux élèves volontaires pour faire un recap, voilà ce que cela donne. Il faut penser (ce que nous faisons depuis) à prendre une capture d’écran des diapos utilisées et du travail fait.
Faire écrire les élèves en parlant les oblige à être concentrés et permet de garder une trace écrite.

• Après la classe virtuelle, je dépose cette trace écrite sur le blog (avec lien sur Pronote) pour ceux qui n’ont pas pu assister à la classe virtuelle.

Exemple, séance 2 :

Travail de groupe avec déficit d’informations. Cette séance a pour but de bien comprendre le contexte historique.

  Phase préparatoire : sur le blog, je dépose deux vidéos différentes que j’ai montées avec des questions de guidage grâce à l’outil Edpuzzle (tuto sur le portail langues).
Voici ce que les élèves voient sur le blog (pour une des deux vidéos) :

Chaque groupe (identifié sur le blog) travaille sur une seule des deux vidéos et doit être capable d’en rendre compte à l’autre groupe lors de la classe virtuelle.

  Phase deux/ classe virtuelle : après un recap rapide de ce qui va se passer (en anglais bien sûr), je laisse la parole aux élèves qui présentent, tous les membres présents du groupe participent, l’autre groupe est chargé de prendre des notes et de poser des questions. Le groupe « auditeur » devra m’envoyer ses notes pour la trace écrite. Je conclus (tout se fait en anglais) la séance par une courte synthèse de ce qui a été dit et l’annonce du prochain travail à distance coopératif. Les consignes écrites seront sur le blog, sur Pronote et envoyé à la classe par mailing list pour être sûre de toucher tous les élèves.

Exemple de la séance 3 :

En séance 3, les élèves ont été amenés à prendre la parole en continu lors de la classe virtuelle. Le travail portait sur le photographe Chris Killip, et sa vision de l’Angleterre de l’époque.

  Phase préparatoire : les élèves travaillent à distance sur l’outil Sutoridans lequel j’ai placé quelques photos de Chris Killip. Ils devaient en choisir une, en faire l’analyse par écrit en coopérant directement sur l’outil et garder leurs impressions pour les exprimer en classe virtuelle. Pourquoi avoir choisi cette photo ? En quoi illustre-t-elle particulièrement notre problématique ? Quels sentiments ressentent-ils ? Comme tous les autres outils utilisés, Sutori est intégré au blog, les élèves n’ont pas à rentrer de codes, ils sont déjà inscrits.

  Phase 2, classe virtuelle : après une rapide présentation en anglais, les élèves prennent la parole, les auditeurs sont invités à intervenir pour donner leur sentiment, compléter ce qui a été dit, prendre des notes sur le power point affiché. Voilà une des pages de prise de notes.

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