"Miss Louise and the flying Yankee" - un projet inter-degrés et inter-cycles du réseau d’éducation prioritaire Martin Luther King de Villiers le Bel.

Pour rappel, notre objectif en septembre 2017 était le suivant : « Mise en scène de l’adaptation bilingue (français/anglais) de l’opéra « Mademoiselle Louise et l’aviateur allié » de Julien Joubert et Gaël Lépingle pour représentation(s) à l’espace Marcel Pagnol au mois de juin 2018 ». Pour cela, nous avons mis en place dans nos trois classes respectives des activités pédagogiques pluridisciplinaires au service de notre but final. L’éducation artistique y a pris une grande part, mais elle a aussi été étayée par des connaissances en anglais , en histoire (seconde Guerre Mondiale) et littérature autour du thème de l’opéra. Nous avons créé un outil commun pour les élèves, mais néanmoins adaptable à leurs différents niveaux, afin d’assurer un suivi et de recueillir les différentes informations glanées tout au long du projet. Il a pris la forme d’un livret constitué de quatre parties principales : les chants ainsi que les indications scéniques, le lexique en anglais utilisé dans notre opéra, l’art et la culture au service du spectacle vivant et enfin des apports de connaissances concernant la seconde Guerre Mondiale. Nous nous sommes occupées des impressions mais la mairie nous a gracieusement offert la reliure de chacun des livrets. Ainsi, les élèves ont eu un guide qui leur a permis de s’approprier plus facilement les paroles des chants, mais aussi de collecter des informations personnelles à propos de notre sortie dont nous parlerons plus longuement ci-après.

Notre projet s’est terminé comme prévu initialement par deux restitutions qui ont eu lieu le jeudi 28 juin 2018 à l’espace Marcel Pagnol de Villiers-le-Bel : une première à 14h à destination d’un public scolaire composé des élèves et des enseignants des trois établissements d’origine des artistes en herbe principalement. Puis une seconde en début de soirée pour les parents et les adultes partenaires sur le réseau MLK. Le ressenti des élèves à l’issue des représentations est très positif : ils sont très fiers du travail accompli et ont pu incarner leurs personnages pleinement. Les attendus à ce sujet sont atteints et l’on peut dire que les élèves ont fait leur part pour mener ce projet à sa réussite. Le public qu’il soit jeune ou adulte a unanimement félicité l’ensemble du spectacle. Les retours sont donc très bons et permettent de conclure que l’investissement a été total.

Le service culturel de la ville a mis gracieusement à notre disposition l’espace Marcel Pagnol. Ainsi, les répétitions ont pu avoir lieu les mercredi et jeudi matins précédents les représentations. Elles ont permis de mettre en place les décors, de travailler la mise en scène des chants, de régler les différentes prises de sons ainsi que les éclairages. Pour cela, l’équipe technique de l’espace Marcel Pagnol a œuvré pour mettre en valeur les différents moments de notre spectacle. L’aide précieuse que, Pascal Brun, le directeur du conservatoire, nous a apportée a permis de finaliser les aspects techniques inhérents à cette prestation. Nous avons de plus, été accompagnés depuis janvier par le pianiste Eric Chaqueneau lors de certaines de nos séances d’apprentissage des chants puis durant toutes les répétitions ainsi que les restitutions. Ce fut un formidable avantage tant au point de vue des apprentissages que de la qualité d’accompagnement sur scène.

Une vidéo a été effectuée par les services du rectorat pour être diffusée ainsi qu’une interview des trois enseignantes en charge du projet. Le lien internet suivant http://webtv.ac-versailles.fr/spip.php?article1393 permettra une diffusion plus large et une visibilité pour d’éventuels candidats au projet.

Ce projet a pu se dérouler dans de bonnes conditions car il a été subventionné par de divers partenaires : la mairie de Villiers-le-Bel, l’accompagnement éducatif du réseau d’éducation prioritaire Martin Luther King ainsi que l’OCCE et une participation des familles. Ainsi les élèves ont pu, non seulement, découvrir et se produire dans un opéra adapté mais aussi aller visiter les deux plus grands opéras de Paris et être sensibilisés au genre lors d’un récital. De plus, il leur a été plus confortable d’incarner leurs personnages sur scène grâce aux costumes et aux accessoires que nous avons acquérir. L’utilisation de décors a été aussi un plus non négligeable pour vivre et faire-vivre l’histoire de notre opéra : un parachute ancien, un tapis camouflé, des portants roulants, des caisses simulant des murs de briques… L’ambiance générale d’un pensionnat en pleine seconde Guerre Mondiale était alors plantée.

Ce projet a pu aussi prendre une dimension pluridisciplinaire intéressante car cela a permis aux élèves en travaillant sur la thématique d’être au contact d’œuvres littéraires ou audiovisuels qui ont généré une meilleure compréhension de l’époque en question.

Ce projet n’aurait pas été possible sans notre participation à toutes les trois (les enseignantes) à un stage départemental dirigé par des conseillères pédagogiques d’éducation musicale et en langue étrangère. En effet, il a été proposé aux enseignants volontaires pour monter un tel projet, un accompagnement. Ainsi, nous avons pu travailler les dix chants composants l’opéra, explorer des pistes de travail dans les domaines des arts plastiques ou de l’anglais et de la littérature. Fortes de ces connaissances, nous avons pu abordé au mieux la mise en place de cet opéra et nous adapter aux conditions qui nous ont été offertes. Evidemment, à ce sujet, nous aurions aimé avoir plus d’heures en commun avec les trois classes, voire avoir l’appui d’autres professeurs du collège pour donner une dimension pluridisciplinaire surtout pour les élèves du collège.

Pour conclure, nous avons réellement pris plaisir à réaliser ce projet ensemble. En effet, notre complémentarité a été une plus-value non négligeable à la poursuite et la réussite de ce projet. Nos élèves ont pu profiter de ce projet pour apprendre mais aussi travailler sur le vivre ensemble. Nous avons constaté que certains d’entre eux qui parfois dysfonctionnent ont pris la mesure de l’importance d’assumer leur rôle sur scène et ont ainsi su canaliser leur comportement au service du collectif.

• Mme Blain Loriane (professeur des écoles, CM2 de l’école Marie Curie de Villiers le Bel),
• Mme Succar Rasha (professeur d’anglais de 6ème 7 du collège Martin Luther King),
• Mme Machu Stéphanie (professeur des écoles, CE2/CM1 de l’école Jean Macé de Villiers le Bel).